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Christian Lattier

(Grand-Lahou, 1925 – Abidjan, 1978)

Christian Lattier est considéré comme le plus ingénieux des artistes plasticiens ivoiriens. Après ses études d’art à Saint-Etienne puis Paris, il s’est donné pour mission, au tout début des années 1950, de soumettre les codes traditionnels de la sculpture à ses pulsions et folies d’artiste audacieux. L’entreprise n’était pas aisée car l’art demeurait prisonnier de l’académisme obtus. Au terme de ses recherches, Lattier conçut des sculptures étonnantes en mettant en dialogue le fer utilisé comme armature et la ficelle nattée utilisée pour la construction des volumes.

Les œuvres réalisées n’étaient ni de souche africaine ni de souche occidentale : elles étaient simplement du Lattier. Pour avoir permis à la sculpture de faire un pas en avant, il reçut distinctions : premier Prix des Cathédrales de France, premier Prix Chenavard (Paris), Médaille d`or de la ville de Meaux, premier Prix de sculpture de la ville de Taverny (1960). Ses œuvres eurent leur place dans des expositions d’envergure, aux côtés de celles de Picasso ou Dali.

Rentré en Côte d’Ivoire, il enseigne à l’Ecole des Beaux-Arts d’Abidjan. En 1966, il prend part au prestigieux Festival Mondial des Arts Nègres de Dakar. Porté par Alioune Diop, Senghor, Césaire, Malraux, ce festival a pour but de saluer les apports considérables du monde noir dans bien des domaines de la création au niveau mondial. A ce rendez-vous, la critique internationale restitue Lattier à sa grandeur et à son génie en lui décernant le Grand Prix dudit festival. Christian Lattier a bien de ses créations dans les collections publiques et privées. Pour garder vivante sa mémoire, son nom est donné à divers prix d’arts plastiques en Côte d’Ivoire.

Henri N’KOUMO, critique d’art

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