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James Houra

(Adiaké, 1952 – Abidjan, 2020)

James Houra est, avec Monné Bou, l’un des plus grands représentants de la peinture figurative de Côte d’Ivoire. Alors qu’il est élève au Collège Harris d’Adjamé (Abidjan), son professeur d’arts plastiques, le peintre Mathieu Gensin, lui prédestine une belle carrière dans les arts plastiques. Il l’incite à intégrer l’Ecole des Beaux-Arts d’Abidjan. Après son diplôme puis des études additionnelles de peinture et d’histoire de l’art en France, il regagne la Côte d’Ivoire. A la fin des années 1970, alors que les goûts artistiques locaux étaient encore enfermés dans les rigueurs de l’académisme, sa peinture fait l’objet de la meilleure attention. C’est qu’elle charrie une énergie singulière, chaleureuse. L’artiste, dans ses scènes figuratives, nie les grands aplats. Il opte pour une construction spatiale articulée autour de petites touches, déconstruit les codes chromatiques. Cette façon de faire débouche sur une importante fragmentation de ses surfaces, et donc sur un rythme très contrasté. Ses œuvres sont comme un plateau du jeu de dames : elles sont une succession de petites figures géométriques. Elles mettent surtout en lumière l’irréalisme des couleurs et, donc, une technique dite du « damier ».

James Houra ne s’éloignera pas de cette écriture au contenu gai, apaisant, qui relève d’une figuration informelle. L’aspect informel de cette écriture porte, non sur la construction des personnages figurés, mais seulement sur le jeu chromatique). Il lui sera fidèle toute sa carrière durant.

James Houra est un peintre présent dans de nombreuses collections privées en Côte d’Ivoire. L’un de ses tableaux, « Offrande », remplacera une œuvre de Bernard Buffet au Palais de la Présidence de Côte d’Ivoire en 2001.

Henri N’KOUMO, critique d’art

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