aucun commentaire pour l'instant

Michel Kodjo

(Aboisso, Côte d’Ivoire, 1935 – )

Michel Kodjo est entré en art en autodidacte. En 1957, à 22 ans, il fait sa première exposition individuelle à l’hôtel de Ville d’Abidjan. L’expérience sera heureuse pour le jeune peintre qui y voit, là, un encouragement à poursuivre dans cette voie. Il décide alors d’intégrer des écoles d’art. En 1959, il entre à l’Ecole des arts décoratifs de Nice ; en 1968, il s’inscrit à l’Ecole des Beaux-arts de Clermond-Ferrand. Professeur d’arts plastiques dans les collèges de Côte d’Ivoire, il stabilise son écriture en lui donnant une signalétique reconnaissable entre mille. Deux axes fondent cette écriture. Le premier est l’enfermement des éléments figurés dans des schèmes symboliques, dans des mythes personnels. En effet, ses personnages et objets sont tous porteurs de langage second. A travers eux, le peintre se lance dans de longues réflexions sur les êtres, les phénomènes et les choses…
Le deuxième axe est l’usage abondant de couches dorées dans l’animation générale de la toile. Parfois, cette couche recouvre le cadre du tableau et l’intègre dans la lecture de l’œuvre. Les rehauts de dorure de Michel Kodjo ont pour but d’accentuer le modelé des personnages et objets peints. Ils visent aussi à renforcer l’atmosphère méditative de chacune de ses pièces.
Certains lecteurs verront dans l’usage de ces dorures un effet décoratif, en écho aux objets recouverts de feuilles d’or visibles dans la cour royale de Krinjabo, village d’Aboisso (au sud-est de la Côte d’Ivoire) dont est originaire l’artiste.
Etabli à Grand-Bassam depuis 1970, Michel Kodjo est donc le gardien de mythes personnels. Ses sujets illustrent les mondes de la transcendance, de la lévitation.

Henri N’KOUMO, critique d’art

Poster un commentaire