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« Salut les copines ! Dorcas et Bénédicte » : Des lignes picturales pour édifier sur la progression des deux jeunes artistes

« C’est le début d’une carrière que nous allons nous efforcer de rendre riche et intéressante à la fois pour elles-mêmes et pour l’ensemble des amateurs d’art », promis le directeur de la Rotonde des arts.

« Salut les copines ! Dorcas et Bénédicte » : Des lignes picturales pour édifier sur la progression des deux jeunes artistes

Depuis le 3 mai 2018 et ce, pendant quelques semaines, Dorcas et Bénédicte, deux jeunes artistes connues du Centre d’art, la Rotonde des arts, exposent leurs créations. Cette exposition, ayant pour thème:  Salut les copines ! Dorcas et Bénédicte », faut-il le souligner, édifie sur la marge de progression des  deux jeunes filles à travers leur ligne picturale.

Au vernissage de cette exposition, le Professeur Yacouba Konaté, directeur du Centre d’art la Rotonde des arts, critique d’art, président honoraire de l’Association internationale des critiques d’art (Aica), a fait remarquer que dans le champ spécifique de l’art, la scène n’est pas trop fournie en ce qui concerne la gent féminine. Citant quelques-unes qui continuent de travailler, à savoir Mathilde Moreau, Hien Macline, Rachelle Crasso (présentement en France), il a révélé qu’il suit en particulier quatre jeunes filles dont Dorcas et Bénédicte.

« Cette année, on a décidé de les prendre deux à deux pour donner plus de visibilité et pour montrer tout le volume que leur travail peut requérir », a-t-il soutenu. Et de justifier leur choix pour cette exposition. « Nous les avons choisis parce que nous pensons qu’elles ont fait du chemin. J’ai déjà présenté leurs œuvres à l’exposition ‘‘Bicici, ami des arts’’. Au niveau de la peinture, chacune avait une personnalité assez tranchée… »

Poursuivant, il a indiqué avoir aimé chez ces jeunes filles, dans le cadre de cette exposition, phase de recherche de rupture… Cependant, « ce que nous vous montrons aujourd’hui, n’est pas encore la maturité. Mais cela n’est pas loin. Parce que chacune des deux a un style très singulier », dira le Professeur Konaté.

A propos de la grammaire picturale de Dorcas Ekpalé Kouassi, il faut savoir qu’elle a ligne picturale qu’elle a développée en partant d’une étude sur le papillon de façon spécifique. Elle va orienter progressivement son travail vers des sujets de moins en moins décoratifs. Mais elle gardera cette force expressionniste qui constitue la sève de son travail. « Je suis convaincu que si elle continue à travailler on pourra la montrer dans plusieurs villes d’Afrique », estime le président honoraire de l’Aica.

Quant à Bénédicte Boéhi Lou Sehi, il faut indiquer que son travail est une sorte de lâché de geste qui au départ me rappelait Monné Bou. « Elle avait cette liberté de geste très jaillissant. Et elle faisait des scènes très complexes toujours en rapport avec les scènes sociales. Beaucoup de scènes de marché avec des hommes et femmes en train de travailler avec motif récurrent les actions qu’ils avaient autour des charges », se souvient le Professeur Konaté. Avant de souligner que qu’il avait une sorte de fixation de cette thématique des bagages qu’on transporte. « Son travail a évolué. Parce que des scènes collectives, elle s’est focalisée sur des visages ou encore sur des singularités. Cela révèle qu’elle a un vrai talent de portraitiste », affirme le critique d’art.

Bénédicte raconte qu’elle a choisi cette option, parce qu’on est anonyme avant de devenir célèbre. Aujourd’hui, elle est au stade de la révélation de la célébrité après toute une pratique où elle essayait de peindre les scènes avec des acteurs anonymes dans la société.

Pour le Professeur Konaté se confronter à l’épreuve de ressemblance, comme elle le fait, est très risqué.

A propos des deux jeunes filles le critique d’art pense qu’elles sont des championnes en devenir. « C’est le début d’une carrière que nous allons nous efforcer de rendre riche et intéressante à la fois pour elles-mêmes et pour l’ensemble des amateurs d’art », a-t-il promis.

Notons que l’exposition photographique « Tohoku : A travers les yeux des photographes japonais », succède à  « Salut les copines ! Dorcas et Bénédicte », ce jeudi 31 mai 2018, à la Galerie Rotonde des arts.

Salif D. CHEICKNA

salifou.dabou@fratmat.info

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